Date 18/02/2018

THEME DEBATTU

CROIX BLEUE NORMANDIE CAEN

Constat

ACCEPTER LES CHANGEMENTS AU DEBUT DE L'ABSTINENCE

  Beaucoup ont du mal à accepter les contraintes liées aux traitements en début de thérapie.

L'abstinence est-elle bien décidée et acceptée ?
 Parfois, la contrainte fait que l'on refuse tout changement.

  Commentaires
Bien qu'à la sortie d'une cure, la personne est sensée bien aller, il y aura des moments difficiles, preuve que le suivi doit continuer bien après.   Les envies de boire Selon les circonstances, ces envies seront plus ou moins accentuées. Dans le cas où elles arrivent, changez le plus rapidement d'activité. Cela éloignera cette tentation.
Quels sont les ressentis ?

Le mal être

C'est un sentiment qui est connu de presque tous. Faites vous aider si cela est trop dur (médecin, accompagnant associatif (ce dernier peut intervenir rapidement))
Ces ressentis peuvent arriver quelques semaines après la cure hospitalière.   Sentiment d'inutilité de l'arrêt La déprime liée à l'absence d'alcool (et qui est normale) fait broyer du noir. Il ne faut pas croire que l'arrêt résoudra tout. Ce n'est que le début et les problèmes s'arrangeront dans le temps.
    La sensation de se sentir seul. Même si vous êtes entouré, l'abstinence est un problème personnel. C'est un gros effort souvent minimisé quant aux efforts que cela demande.
 

Les effets physiques du traitement. La prise de médicaments n'est pas anodine. Ne vous attendez pas à ce qu'un produit fasse les efforts à votre place. C'est actuellement le scandale médiatisé au plus haut point.
Le médicament n'est qu'une aide qui ne devra être que passagère. La solution, c'est vous.

Attention aux effets secondaires de certains produits. l'alcool a abimé votre corps et parfois les interactions médicamenteuses font apparaitre des conséquences qui nécessiteront de contacter le médecin prescripteur.

 

Les effets psychologiques Ne pas vouloir admettre sa dépendance est un frein au traitement.

Beaucoup maintiennent le concept de la modération. Nous savons pertinemment qu'elle n'est possible que lorsque la consommation dérape (c'est au début des problèmes). Ce n'est pas une solution pour un buveur de longue date.

Un appui psychologique peut marcher mais pas dans le sens où le psychiatre ou psychologue préconise cette modération. (On tombe ici devant l'aberration, "je suis diplômé et donc je sais"

 

La reprise des liens sociaux :

L'entourage, lui, n'a pas changé. Vous n'êtes pas dans la position du vainqueur. Tout le monde attend soit votre rechute (et oui) soit que vous fassiez vos preuves. Reprendre une place dans la société n'est pas aisée.
Retrouver un travail n'est pas une tâche facile surtout si l'on vise haut voire très haut.

Lorsque l'on a quitté ce monde depuis des années, il faut se résoudre à accepter que notre niveau de performance n'est plus au top niveau.

Nous avons rencontré une dame qui avait obtenu un bac+e vingt ans auparavant.
Que vaut ce niveau maintenant ?
Le monde a évolué durant notre absence et cela n'est pas à notre avantage.

VOICI DE PETITS CONSEILS..  

 

     
CE QU'IL FAUT COMPRENDRE ET FAIRE
  1. Soyez patient. Vouloir tout, tout de suite n'est pas possible.
  2. Laissez le temps d'agir au traitement médical. Ne prenez pas l'alibi de reprendre la consommation, sous prétexte qu'il n'y a pas d'amélioration.
  3. Faites confiance au médecin, lui sait ou essaie de trouver une solution la plus adaptée. N'écoutez pas les anciens qui font de leur cas personnel, le modèle à suivre. Ils ont oublié les difficultés qu'ils ont eues, semble-t-il. Ne gardez que le côté positif : cela a fonctionné mais avec beaucoup de patience.
  4. Donnez vous des objectifs mais pas trop.
  5. Réglez vos problèmes un à un et par ordre d'importance (d'où la nécessité de réfléchir)
  6. Choisissez des stratégies pour les moments difficiles (qu'il faudra anticiper)
  7. Surtout, mettre en pratique toutes vos décisions sans reprendre le produit néfaste.
  8. Parfois, il faut mettre son orgueil dans sa poche. Soyez humble et évitez de vous isoler.
  9. Evitez l'arrêt puis la reprise de l'abstinence. Le dicton : "J'arrêterai demain" est une utopie. Plus vous retarderez  plus vous reporterez ou pire plus vous prendrez la consommation par moments,
    PLUS CE SERA DUR.
TOUT CEUX QUI ONT REUSSI ONT PERDURE DANS L'ARRET DE L'ALCOOL? QUELQUE SOIT LES CIRCONSTANCES ET CELA N'A PAS ETE FACILE.
EVITER SURTOUT DE RETOMBER DANS LE DENI
Actuellement, il existe des thérapies différentes mais qui ont toutes au moins un point commun : LA PERSONNE DEVRA FAIRE DES EFFORTS SUR SOI ET NI UN MEDECIN,  NI UN PRODUIT NE POURRONT LES FAIRE A SA PLACE..  
         

   

SE REDRESSER COMMENCE TOUJOURS PAR UNE ABSTINENCE TOTALE.

TOUS CES ARGUMENTS ONT ETE AVANCES LE JOUR DU GROUPE. ILS NE SONT PAS FORCEMENT ADMIS PAR TOUS ET NE SONT DONNES QU'A TITRE D'INFORMATION. IL EST POSSIBLE DE DEBATTRE SUR UN DES POINTS EN ECRIVANT A UNE DES ADRESSES DE LA PAGE D'ACCUEIL DANS LA RUBRIQUE CONTACT.